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Développement international, qui d'entre nous n'y a pas déjà songé?

En tant qu’#entrepreneur on vise le top, peut-être la plage, un horaire à l’image de nos envies et de nos désirs. Dans cette optique, tout naturellement nos pensées s’orientent rapidement vers le développement international.



Mais en pratique, le développement international demeure un défi qui peut s’avérer beaucoup plus ardu à relever qu’il n’y paraît au premier abord.


On peut avoir tendance à croire que l’abolissement des frontières par l’Internet nous rende le monde plus accessible, mais il n’en n’est rien. Les lois bien réelles, évoluant sans cesses et étant toujours plus nombreuses, régissent divers aspects du domaine national, international et territorial. Par exemple en Europe, la loi GDPR visant la protection des données personnelles contraint les entreprises à se conformer, à défaut de quoi elles risquent de se voir imposer certaines sanctions et leur site Internet pourrait ne plus être accessible aux usagers. L’application de ces mesures a d’ailleurs eu pour effet de rendre inaccessibles plusieurs sites Internet des deux côtés de l’Atlantique.



D’autres décrets encore interdisent l’entrée de certains produits sur un territoire donné. Ces règles et dispositions nous sont parfois inconnues, et peuvent nous réserver bien des surprises. Il est évidemment primordial d’effectuer certaines recherches et de se familiariser avec les diverses législation qui régissent les territoires vers lesquels l’on souhaite pousser le développement d’une entreprise.

Le développement international est à la mode et s’invite allègrement au cœur des conversations et des échanges entre travailleurs autonomes, plusieurs d’entre nous lui ayant même déjà fait une place de choix dans nos projets. Voyons d’un peu plus près ce grand séducteur, car après tout, il est fort probable qu’il ait déjà pris place à votre table et qu’il ait même commencé à vous charmer.

Plus ou moins 7.5 milliards d’humains sur terre, environ 7000 langues parlées sans compter les dialectes; des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. Dans ces conditions, cibler un marché précis devient un incontournable et cet aspect devra faire l’objet d’une réflexion en profondeur, comme il se doit pour toute démarche visant le développement de l’entreprise.

Cibler un marché se fera en effectuant de sérieuses recherches à divers niveaux, et abordant plusieurs aspects. S’implanter à l’étranger exige qu’on y investisse le temps et les fonds nécessaires, et s’avère être l’une des sphères les plus exigeantes du développement d’entreprise. Ma propre expérience me permet ici de confirmer qu’il s’agit d’un processus fastidieux, laborieux et onéreux, qu’au fil de ce parcours se dévoilent plusieurs embuches, et qu’il est impératif de se constituer un réseau composé de professionnels locaux tels des avocats, notaires et autres spécialistes. Il faut également tenir compte du fait que, selon la région ou le pays convoité, la hiérarchie des professions peut être très différente de celle que nous connaissons ici, au Canada.


Réflexion guidée – Un pas de plus vers cet ailleurs que l’on convoite

1- Déterminer d’abord les régions qui nous intéressent.


2- Identifier ensuite la langue de communication de ces régions.


3- Sélectionner les produits / services que l’on désire y vendre, ou y exporter.

a. Ces produits ou services, répondent-ils aux normes, aux lois en vigueur?

b. Répondent-ils aux besoins?

c. Existe-t-il des coutumes qui s’opposent ou qui pourraient nuire à notre offre de produits ou de services?

Chacun des aspects qui précèdent mérite que l’on s’y attarde et sera à prendre sérieusement en considération. Tenter de vendre en Afrique un manteau doublé de mouton et conçu pour un climat nordique, ou encore vouloir développer un marché pour nos créations de verre à Venise, capitale mondiale du verre de Murano, mènera inévitablement à un échec.

d. Le prix de vente des produits et services s’intègre-t-il à la réalité économique de la clientèle visée?

Par exemple, le salaire mensuel moyen au Bangladesh est de 440.00$ en dollars canadiens, tandis que pour la Norvège il se situe autour de 8 238.30$. Il sera donc nécessaire d’ajuster le prix de vente selon le marché visé, et la devise en vigueur dans cette région.


4- Analyser la #concurrence, et évaluer le marché.

Qui sont les concurrents? Quel marché est à développer? Sera-t-il possible d’utiliser la stratégie de développement de produit déjà existante? Peut-on se procurer facilement la matière première? Quel est le mode de vente prévu pour le produit : s’agit-il de vente en ligne, sur place ou par le biais d’un intermédiaire?

Notre publicité, notre marketing risquent-ils de heurter les mœurs de ce pays ou au contraire, est-il compatible avec celles-ci? Dans certaines régions du monde, les normes de contrôle peuvent s’avérer être restrictives à l’extrême.


5- La dernière étape consiste à évaluer le potentiel du projet. Un tel #investissement sera-t-il rentable? Une expansion pourrait-elle être envisageable?

Oufff!!! Quel marathon! Tout ceci représente une somme de travail gigantesque. Tant de détails sont à considérer, tant de paramètres à connaître, tant de choses dont il faille tenir compte. Ayant moi-même vécu l’expérience de façon tangible et virtuelle à la fois, je confirme que l’aventure demande de l’audace. Avec le recul, il m’est aussi plus facile d’identifier les stratégies qui auraient pu m’éviter de gaspiller des sommes importantes.


Ne pas faire une étude approfondie et bien évaluer chacun des aspects de la situation, prendre pour acquis certaines idées préconçues telle que l’usage courant de l’anglais comme langue de communication dans un endroit donné, présumer du fait que l’Internet est accessible de partout, ne pas procéder à une juste évaluation de son produit en lien avec un contexte bien défini, ne pas avoir bien déterminé sa clientèle cible ou ne pas la connaître suffisamment, négliger les impacts bien réels de la devise monétaire sont autant d’erreurs qu’il m’aurait été possible d’éviter.


Avant de me rendre compte que mon projet de #développement #international était trop ambitieux et inadapté, j’y avais déjà investi plusieurs centaines de dollars en publicités web.

J'ai ensuite tout repris depuis le début, j’ai fait mes devoirs, refait ma planification stratégique en y ajoutant cette fois le volet de développement de produit et tout l’aspect marketing, j’ai pris le temps qu’il fallait pour mieux cibler mon marché et aujourd’hui, mon entreprise s’épanouie sous le soleil de l’Italie et du Québec. Je projette également une expansion des services, justement pour favoriser le rayonnement international des artisans et artistes, à partir de leur lieu d’origine. Quel changement, que de chemin parcouru!


En quelques mots, il peut être salutaire de bien définir sa stratégie, revoir son orientation et foncer, pour ensuite récolter.


Mes meilleurs vœux de bon développement vous accompagnent!


Et avant que je n’oublie, quelques outils sont en préparation pour vous soutenir dans le développement et l’expansion de vos entreprises, et seront disponibles pour la nouvelle année.


Pour en connaître davantage et être aux premières loges de ce qui pointe à l’horizon, abonnez-vous à l’infolettre d’Izabel Management sans tarder!


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